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Décodéconne et les couleurs


- « Ça c’est du taupe »

- « N’importe quoi, ça c’est du marron ! »

- « Non mais pas du tout, ça c’est du gris »






Un point sur lequel nous sommes tous d’accord, c’est que la perception des couleurs n’est pas la même, d’un individu à l’autre. Quand quelqu’un voit un vert canard, l’autre voit un émeraude. De plus, l’humeur du jour ou encore la météo ont une grande influence sur la manière de percevoir les couleurs. Et puis, il faut bien reconnaitre que les noms des peintures sont parfois délirants.

Alors, comment s’y retrouver au milieu de cette multitude de couleurs et ainsi éviter de ne plus voir ses murs en peinture (sans mauvais jeu de mots) ?


Pas de couleur sans lumière !

La sensation des couleurs est avant tout un phénomène régi par les lois de la physique. Et à partir du moment où notre cerveau interprète, voilà qui en fait quelque chose de très subjectif. Les goûts, les traditions, modifient également nos réactions face aux couleurs.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les objets n’ont pas de couleurs en eux-mêmes, ce sont les propriétés d’absorption ou de réflexion des ondes lumineuses qui les font percevoir comme colorés. La lumière peut être absorbée, réfléchie, ou traverser une matière. Du coup, lorsque celle-ci change, les rayons sont plus ou moins absorbés et réfléchis et notre perception est modifiée.

J’arrête de vous saouler avec ces théories, sinon je vais encore perdre du monde avant la fin. Mais pour ceux que ça intéresse (on ne sait jamais), je vous renvoie aux travaux du tout jeune Isaac Newton, sur le spectre chromatique ou plus vulgairement l’arc en ciel.


Couleurs primaires, secondaires et tertiaires

« Non mais ça va, elle nous prend pour des quiches, on connait les couleurs de bases ! » Oui ben figurez-vous qu’avant de reprendre mes études, pour ma reconversion, le seul cours sur les couleurs que j’ai eu, remonte à peu de choses près, à la maternelle. Alors faites pas trop trop les malins. Les bases ça fait pas de mal !

Les couleurs primaires : le bleu, le jaune et le rouge. Ce sont les seuls couleurs qui ne peuvent s’obtenir par le mélange des autres. A l’inverse, leur association permet de composer toutes les autres couleurs. C’est quand même fou fou, non ?

Les couleurs secondaires : composées à parts égales de 2 couleurs primaires

Bleu et jaune = vert, jaune et rouge = orange, rouge et bleu = violet

Les couleurs tertiaires : Obtenues en mélangeant à parts égales une couleur primaire et une couleur secondaire voisine. Je vous laisse voir sur le cercle chromatique en image.

Le noir et le blanc

Le blanc et le noir, ne font pas partie du cercle chromatique. Ce ne sont pas des couleurs à proprement parler… Elles sont neutres et ne s’apprécient donc pas en terme de couleur mais de valeur.

On obtient le noir par le mélange des trois couleurs primaires. Le blanc quant à lui est pur et ne peut être réalisé avec d’autres couleurs. Bien sûr il nous reste le gris, mélange du noir et du blanc.

Teinte, ton, nuance : Nous utilisons fréquemment ces trois mots lorsqu’on parle de couleur. Mais faisons-nous bien la différence ? Pour tenter d’avoir le même langage, on va rapidement les aborder.

Et comme un dessin vaut mieux qu’un long discours, j’ai pris mes plus beaux pinceaux pour vous imager tout ça !


La tendance actuelle en décoration, est de choisir des tons de couleurs. En effet, un gris additionné d’une couleur est plus profond (moins plat). De plus, ça permet à la couleur d’être plus neutre, plus passe partout et on se lasse moins vite.


Couleurs chaudes et couleurs froides :

La couleur la plus chaude est l’orangé. Lui est directement opposé le bleu, la couleur la plus froide. La distinction de ces deux groupes se fonde sur des sensations et non sur la réalité physique.

Les couleurs chaudes sont plus lumineuses et énergisantes. Elles créent une sensation de rapprochement. Un objet rouge paraît plus près qu’un objet vert, une pièce orangée paraît plus petite qu’une pièce bleue. Dans une pièce orientée Nord et qui manque de soleil, le choix de couleurs jaunes, rouges, orange ou jaune-vert réchauffe l’ambiance.

Les couleurs froides créent une impression de calme et de sérénité. Elles sont apaisantes et donnent l’illusion d’agrandir l’espace. Dans une pièce orientée au Sud, le choix de couleurs violets, bleus, ou bleu-vert rafraichissent une pièce trop vivement exposée au soleil.


Proportions et harmonie

En générale on utilise trois couleurs en décoration. Ce n’est pas une obligation bien entendu. De très belles décorations n’utilisent que deux couleurs, voire même 4 couleurs. Au-delà de 4 couleurs (hormis les camaïeux), ça commence à faire too much hein…

Je vais toutefois rester sur mon exemple des 3 couleurs :

- La premières est la dominante, elle occupe la plus grande proportion d’espace (2/3 à ¾ de l’espace). Comme elle prend beaucoup de place, c’est souvent la couleur qu’on applique sur les murs. On utilise de préférence des couleurs clairs et neutres (plutôt des couleurs tertiaires) pour diriger l’attention vers le mobilier et les accessoires. La couleur dominante donnera l’ambiance souhaitée à l’environnement.

La couleur intermédiaire (ou tonique 1), occupe moins de ¼ à 1/3 de l’espace. Elle est souvent plus soutenue que la dominante. C’est une sorte de pont entre la couleur la plus vive et la couleur la plus douce de l’espace. Cette couleur est souvent appliquée sur l’un des murs ou au plafond, sur un grand tapis, sur le canapé, fauteuil, rideau. Elle peut aussi servir à faire focus sur un point d’intérêt d’une pièce. Elle apportera du caractère à la pièce.

La couleurs accent (ou tonique 2), occupe une petite partie de l’espace 5 à 10% environ. C’est la couleur qui attire le plus l’œil par sa forte saturation. Elle met du peps dans l’atmosphère et souligne les petits détails (méga important !). Elle se retrouve en petites touches, sur des coussins, objets, …

Certains préfèrent que les deux couleurs toniques (intermédiaire et accent) aient les mêmes proportions. Tout dépendra de votre projet, de son environnement et de ses composantes.


Le choix des couleurs

Une fois qu’on sait que l’œil humain peut voir jusqu’à 350 000 couleurs, puis qu’à choisir les 2, 3 ou 4 couleurs qui viendront habiller notre espace. Facile !

Le choix des couleurs va dépendre de nombreux critères :

- Cela va avant tout dépendre de vos goûts (préférences et aversions), du thème et/ou du style souhaité. On a déjà éliminé quelques teintes, non ?

- Ensuite le choix dépendra de l’exposition de la pièce au soleil et de l’orientation de la maison dans l’environnement.

- La taille de la pièce aura également son importance dans la décision, tout comme la fonction qu’on lui attribue (pièce de nuit, de jour, lieu de détente, lieu de stimulation, occupée plutôt le matin, plutôt le soir). Là encore, on a réduit la voilure.

- Le choix pourra aussi être dicté par des atouts à mettre en valeur ou des contraintes à dissimuler.

- Enfin, la couleur et les matériaux existants dans la pièce orienteront vos choix de couleurs (sol, meubles, portes, fenêtres, tapisserie, surfaces…)

Vous avez dû considérablement réduire la liste. Attention, toutes les couleurs ne fonctionnement pas ensemble. Aidez-vous d’un cercle chromatique si possible. Le mieux, reste quand même de faire appel à un décorateur (moi, par exemple !!!)


Petit rappel, les peintures existent en différentes finitions : mat, velours, satinée, brillante.

Elles correspondent à un "taux de brillance", soit à la quantité de lumière que la peinture va réfléchir.

Plus la peinture est mate et moins elle va réfléchir de lumière. Plus elle est brillante et plus elle va réfléchir la lumière

Au-delà du taux de brillance, qui est un choix personnel, chaque finition possède des caractéristiques propres qui vont orienter son usage ; dont une essentielle, sa facilité d'entretien et sa résistance à la lessivabilité : plus la peinture est brillante et plus elle est lessivable et résistante.


Enfin, ne lésinez jamais sur la qualité d’une peinture ! Oui les peintures de bonne facture sont souvent plus cher (rooo le jeu de mots encore). Choisissez toujours des peintures chargées en pigments. Le rendu et la tenue de la couleur n’en seront que meilleurs. Une bonne peinture est plus facile à appliquer, elle est plus couvrante (donc moins de couche à passer). En parlant de couches, des peintures monocouches existent dans le commerce. Jusqu’à maintenant, mon expérience m’a appris, qu’une seule couche relève de la mission impossible. Je reste disposée à changer d’avis, hein.

Une peinture qualitative laissera également moins de traces de rouleau. Ce qui m’emmène au dernier point et non des moindres, le matériel.

Choisissez de bons pinceaux qui ne perdent pas leur poiles et qui sont adaptés à la peinture appliquée. On aurait tendance à choisir des rouleaux à poiles courts pour éviter les peluches, mais pareil, il vaut mieux des poils un peu longs pour étirer correctement votre peinture. Retirez les scotchs de masquage assez rapidement, sinon la peinture peut partir avec. La préparation du support est également importante (ponçage, lessivage, reprise des fentes, …). Parfois, des produits d’avant et d’après vous sont vendu avec, renseigner vous bien, car on ne peut pas s’en passer à tous les coups.


Enfin je sais qu’il est difficile d’imaginer une couleur sur des murs à partir d’un carré de 2 cm sur un nuancier. Si vous choisissez une couleur depuis un ordinateur, soyez méfiant, la lumière est forte sur le numérique et vous savez que la lumière joue sur les couleurs. Donc n’hésitez pas à acheter des testeurs, peignez un morceau de toile ou de carton blanc d’au moins 30cm afin de pouvoir positionner votre véritable échantillon sur vos murs. Vous pourrez le faire à toutes heures de la journée et voir les différences en fonction de la météo, de la lumière du jour, de la lumière artificielle et de votre humeur. Encore une fois, le mieux c’est que je m’en occupe pour vous …


A bientôt pour un nouvel article Décodéconne !

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